À bout de souffle,
L’air se charge de notes musicales.
Les masques dansent les esprits des animaux, de la terre et du ciel.
Tous, corps et cœurs vivants,
chantent et pleurent la mort de Diargogne.
M’Bélar,
L’ amour de M’Bélar,
Le bien aimé, poète pour Diargogne.
Son cœur pèse lourd dans les enfers et
déchire les profondeurs qui s’ouvrent devant lui.
Sur ce douloureux chemin.
M’Bélar est guidé par l’amour et le courage.
Il ne pense qu’à la vie oubliant que Diargogne
vit dans un nouveau royaume.
M’Bélar, la force et le rythme de son coeur joués par sa lyre,
Avance aveugle et sourd.
Il caresse l’espoir de retrouver Diargogne.
L’appelle en jouant sans cesse de sa lyre.
Entre ombres et lumières, M’Bélar, sur le chemin des enfers
aperçoit Diargogne dans un rayon de lumière.
La mort et la vie innondent ces deux corps réunis.
M’Bélar retrouve la vue et embrasse une dernière fois Diargogne.
Autour de cette danse des corps et ce baiser interdit, Diargogne
s’évapore dans la brume.
Sur la rosée des enfers, la lyre de M’Bélar pleure son chant funèbre.
Les perles de l’aube, du ciel et de la terre convoquent
les esprits du passé et du futur.
Dans un rythme imperceptible, toutes les forces invisibles
décident de relèver M’Bélar et le porte sur la terre.
Il doit vivre et chanter cet amour.
Diargogne n’est pas loin, elle veille sur son bien aimé
et vient danser avec lui dès que le vent se lève sur la lyre de M’Bélar.
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Digigraphie d’après encres sur papier
30x40cm
10 exemplaires numérotés

M’Belar
Fable sur l’amour inspirée du mythe d’orphée et Eurydice
–2019